samedi 27 avril 2013

Gagner la guerre, Jean-Philippe Jaworski

Dans une Renaissance alternative, au sein de la merveilleuse ville de Ciudalia, aussi belle qu’elle est corrompue, la noblesse Patricienne ruse de mille conspirations pour atteindre le pouvoir suprême. Pour arriver à cet heureux résultat, les plus riches d’entre eux se sont adjoint les services de sorciers nécromanciens et d’assassins.


Notre narrateur, justement, est l’un d'entre eux. Don Benvenuto, le meilleur, le plus truculent et le plus partial des assassins, retiré des affaires, prend la plume pour nous compter ses meilleurs coups. Mais dans cette guerre que se livrent les grands, il n’est souvent qu’un pion...


On a beaucoup parlé de ce livre à sa sortie, et j’attendais donc impatiemment de mettre la main dessus. Et je sors de ma lecture admirative : la langue, splendide, réaliste et gouailleuse dans laquelle s’exprime notre assassin est délectable, Philippe Jaworski utilise sa maîtrise parfaite du français et de cette période historique pour jouer avec le lecteur, le surprendre et l’émouvoir.
Je me refuse à vous donner plus de détails, mais la lecture de Gagner la guerre vous réserve quelques régals littéraires tels qu’une savoureuse conversation entre assassins dans un langage bien particulier, une jolie prise de pouvoir de Benvenuto sur son lecteur, un psychopompe (Google devrait vous affranchir sur la question) judicieusement placé... De la belle et grande ouvrage, le genre de livres qui vous contraignent à suivre les réalisations de leur auteur avec une fidélité légèrement maniaque. Encore là ? Allez, filez vous régaler des aventures de notre assassin, vous ne le regretterez pas !

Gagner la Guerre, récit du vieux Royaume, Jean-Philippe Jaworski, Folio SF - 2011; 992 p.- 12,50 €

samedi 20 avril 2013

Les Revenants de Whitechapel (Les Enquêtes extraordinaires de Newburry & Hobbes, T1) - George Mann

Sir Maurice Newburry est un gentleman, travaille au British Muséum et est un agent de la Reine Victoria. Son assistante, Miss Victoria Hobbes l’accompagne dans la plupart de ses travaux - sur un mémoire au muséum ou dans ses enquêtes officielles. Ils sont épaulé par Sir Charles Bainbridge, de Scotland Yard.
Et dans ce premier opus, ce ne sera pas une aide de trop : entre un bobby fantôme qui tue les pauvres gens, un dirigeable qui se pose avec perte et fracas dans un parc et une épidémie de “peste” ou plutôt de zombies, apparemment venue des Indes, ils n’auront pas beaucoup de repos... sans compter que Sir Maurice a quelques mauvais penchants qui pourraient lui être fatals.

Commençant par une attaque de zombies, j’ai eu quelques difficultés à me plonger dans l’histoire. Mais j’ai toujours un peu de mal avec le début des romans Steampunk.
Une fois les deux ou trois premiers chapitres passés, j’étais lancée. Je me suis très vite attachée  à ce couple d’enquêteurs, aussi exquis l’un que l’autre. Les différentes enquêtes sont menées de front et toutes avec suspens. Rien à redire, un roman simple à lire, comme je les aime et même une mention spéciale pour la fin où l’on découvre un peu plus encore du personnage de Véronica et de son rôle.



Les Revenants de Whitechapel (Les Enquêtes extraordinaires de Newburry & Hobbes, T.1) / Georges Mann, édition Eclipse - 2011 ; 400p. - 18€